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Mon végétarisme (#1)

Hello les Horcazien(ne)s, j’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, c’est Antonnella qui est avec Lou, végétarienne depuis un an. Dans cet interview, Lou va nous parler de son végétarisme et de ce qui gravite autour. On abordera le regard des autres sur ce régime alimentaire. Ce sujet fera notamment l’objet de plusieurs autres interviews, pour mettre en lumière non pas une version unique du végétarisme, mais plusieurs, car oui, nous sommes tous différents et nous ne vivons pas les mêmes choses et ne pensons pas les mêmes choses d’un même sujet. Alors c’est parti !

Antonnella : Bonjour Lou, peux-tu te présenter à nous ?
Lou
: Bonjour, je m’appelle Lou, j’ai 23 ans. Dans la vie, j’aime : le ciel, les étoiles et les nuages, les émotions et les sentiments, la photographie, le calme et la douceur des futilités de la vie… Pendant mon temps libre, je fais du renforcement musculaire et du parachutisme.

Antonnella : Génial ça ! Tu dois bien t’éclater ! Et du coup, comme on est ici pour parler de végétarisme, peux-tu nous dire depuis quand tu l’es et quelle a été ta motivation première ? As-tu été flexitarienne avant de l’être d’ailleurs ?
Lou
: Je suis végétarienne depuis un an. Avant de l’être, je n’ai pas été flexitarienne, mais pesco-végétarienne pendant un an et demi, c’est-à-dire que je ne mangeais pas de viande, mais je consommais de la chair issue de poissons et crustacés. A partir du moment où j’ai pris la décision d’arrêter la viande, je n’ai pas eu de difficulté à le faire. En revanche, le poisson a été plus compliqué à arrêter, car j’étais une grande consommatrice de sushis; d’où l’année et demie de pesco-végétarisme…
Ma motivation première a été la cause animale. Les animaux sont doués de sensibilité et je ne voulais plus participer à leur souffrance, notamment dans les élevages et les abattoirs. Lorsqu’on s’intéresse au végétarisme, on se rend compte, aussi, que c’est un bon point pour la santé. La surconsommation de viande a un lien avec certaines maladies cardiovasculaires, certains cancers, etc. Et pour la planète, évidemment… L’élevage est une cause de la déforestation et cela demande une consommation énorme en eau. Il y a beaucoup de raisons de devenir végétarien mais celle qui m’a fait avoir le déclic est la cause animale.

Antonnella : On entend souvent certains préjugés/clichés sur les végé, notamment sur les carences. Qu’en est-il ? As-tu de réelles carences ? Si oui, comment y remédier (bien sûr, c’est propre à chacun, mais parlons de toi).
Lou : C’est vrai qu’il y a des préjugés… Je le remarque car on me pose souvent les mêmes questions. On me demande notamment si je ne manque pas de protéines. On a tort de penser que seule la viande en contient. En réalité, elles sont présentes dans de nombreux aliments, dont les légumineuses, les céréales, les oléagineux, etc.
Hé non, les végétariens ne mangent pas seulement de la salade ! Il y a éventuellement la vitamine B12, dont les végétariens peuvent manquer, car c’est une vitamine principalement présente dans les produits d’origine animale. En cas de carence, il est tout à fait possible de prendre cette vitamine sous forme de complément alimentaire. Personnellement, je n’ai aucune carence. J’ai simplement retiré la viande et le poisson, je mange équilibré et je vais très bien !

Antonnella : Et qu’est-ce que tu conseillerais comme substitut à la viande ?
Lou : Il existe différents substituts végétariens, notamment le seitan qui est d’ailleurs riche en protéines. Il peut être cuisiné de différentes façons : mariné, poêlé, pané, doré au four, en salade… J’aime aussi beaucoup le tofu, car il peut être utilisé dans de nombreuses recettes. Dans les burgers, j’aime y mettre des galettes de légumes, quinoa, etc., pour remplacer la viande.



Antonnella : As-tu l’impression de devoir te justifier et as-tu reçus / reçois-tu des réflexions et comment on gère ça ?
Lou
: Oui, lorsque j’évoque le fait que je ne mange pas de viande, on me demande toujours les raisons. Je n’ai aucun problème à l’expliquer mais j’ai souvent l’impression de devoir me justifier. Et puis, on me fait souvent remarquer que je « peux mieux faire », en supprimant les oeufs, les produits laitiers, etc. Je crois que lorsque l’on s’engage dans une démarche qui nous tient à coeur, les gens ont souvent tendance à attendre davantage de nous. Ce n’est pas rare de me retrouver dans une conversation où la personne en face adopte une approche d’opposition, qu’elle veuille absolument défaire mes arguments, chercher la petite bête. Mais je sais quelles sont mes convictions, je sais pourquoi je suis végétarienne et ce ne sont pas des remarques qui me feront changer d’avis. Il y a également beaucoup de personne qui s’y intéressent, posent des questions et ont une attitude davantage bienveillante.

Antonnella : Et quand tu manges ailleurs que chez toi, comment ça se passe ? En famille ou entre amis par exemple ?
Lou
: Étant issue d’une famille de chasseurs, ça a été compliqué de leur expliquer ma démarche. Aujourd’hui encore, ils s’obstinent à me proposer un morceau de sanglier à chaque repas de famille… Je refuse toujours gentiment, je ne cherche même plus à me justifier; chacun passe à autre chose et le repas continue ! Mes amis sont au courant et sans que je ne demande, il y a toujours de quoi manger végétarien. Je ne demande jamais à ce que l’on s’adapte à mon régime alimentaire. S’il y a de quoi manger sans viande, c’est très bien, sinon je mangerai à la maison en rentrant (mais ça ne m’est jamais arrivé de ne pas trouver de quoi manger lors d’un repas entre amis/famille).
Pour ce qui est du restaurant, il y a toujours un menu sans viande. Il y a moins de choix, c’est certain, mais je trouve toujours à m’adapter. Je trouve d’ailleurs qu’entre le moment où j’ai arrêté la viande, il y a deux ans et demi et maintenant, les restaurants ont fait beaucoup d’efforts à ce niveau-là. Il y a plus de choix, et il est souvent possible de remplacer les steaks hachés par des galettes de légumes par exemple.

Antonnella : Et dernière question Lou, comment pourrais-tu encourager quelqu’un qui aimerait faire la démarche mais qui pense que ça va être compliqué à gérer au quotidien ( que ce soit dans l’organisation ou à cause des critiques extérieures) ?
Lou
: J’encourage toutes les personnes qui souhaitent faire cette démarche à se lancer, en les invitant à penser à ce qu’ils ont à gagner (un impact environnemental plus faible, une meilleure conscience, une alimentation variée, avec de nouvelles saveurs), plutôt qu’à ce qu’ils ont à perdre. Pour ce qui est des remarques, il y en aura c’est certain, et il faut s’y attendre. Avant, j’étais très frustrée de ne pas réussir à expliquer ma démarche, et s’ils ne comprennent pas, hé bien tant pis, ce n’est pas grave ! Il y a beaucoup de livres, d’articles, de magazines qui traitent du sujet. Je conseille vraiment de lire Comment j’ai arrêté de manger les animaux de Hugo Clement. Il m’a permis d’avoir des arguments intéressants, que je peux évoquer lors de conversations. Je crois que la meilleure façon d’y arriver est de savoir pourquoi on le fait, et d’en être convaincu.
Il y a deux méthodes pour arrêter sa consommation de chair animale. Soit de procéder étape par étape, de diminuer progressivement, de se fixer des objectifs (une semaine végétarienne par exemple). Soit d’arrêter la consommation du jour au lendemain. Il s’agit là d’un choix propre à chacun. Je pense qu’il ne faut pas se mettre la pression, car ça en deviendra une source de frustration et ça ne tiendra pas sur le long terme. Lorsque l’on a mangé de la viande toute sa vie, il faut savoir prendre le temps de changer ses habitudes, et ce n’est pas évident. S’il y a des écarts, ce n’est pas grave ! Il risque d’y en avoir au début. Il suffit de se rappeler les raison pour lesquelles on a choisi ce régime et si ces raisons nous tiennent sincèrement à coeur, tout devrait bien se passer !

Merci à Lou d’avoir répondu à nos questions, on espère qu’elle vous éclairera sur un choix qui sera peut être le vôtre un jour, ou qu’elle vous aidera à comprendre la démarche qui est la sienne, et qui est aussi celle de plus en plus de personnes. On vous embrasse très fort et on se retrouve plus tard pour un nouvel épisode de « Mon végétarisme »!


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